Du 18 février au 6 mars 2022, c’est sur la côte caraïbe de la Colombie que notre équipe retrouvait Lili, Mugre et SEPC, nos trois muralistes colombiens, après la première partie du projet Quand le street art réenchante Saint-Denis.
Premier arrêt à Dibulla, tout près de la Sierra Nevada, qui culmine à près de 6 000 mètres d’altitude, le village de pêcheurs est situé dans un lieu superbe au nord-est de la Colombie, au bord de la mer des Caraïbes. Une beauté qui ne doit toutefois pas masquer ses problèmes socio-économiques. Malnutrition, jeunes filles prostituées, mineures enceintes… ces difficultés touchent surtout les populations indigènes et afro-colombiennes ainsi que les migrants. Artivista y a travaillé en lien avec l’association Pro Familia qui soutient les jeunes souffrant d’abus sexuels et de mariages arrangés. L’idée derrière cette collaboration était d’offrir, à travers l’art, un nouvel outil d’expression aux enfants de cette communauté. La seconde étape nous amène à Barranquilla, haut lieu de la culture caribéenne. C’est dans le quartier de la Luz, lieu d’insécurité et de violence, que nous avons travaillé avec la Fondation La Cuadra Bacana et l’Institucion Educativa de la Luz, qui remplacent les institutions étatiques qui ont délaissé les habitants.
Au programme ? Douze fresques réalisées dans deux écoles, sur les murs d’une maison paroissiale et le long d’une rue, soit plus de 600 m2 de peintures. Pour cela, il y avait les artistes mais aussi soixante mains supplémentaires,
celles d’écoliers, d’étudiants et de bénévoles. Ajoutons y cinq ateliers pour une centaine d’enfants et d’ados, sur le thème du corps, des différences de l’écoute et des rêves, des fresques participatives et des moments festifs afin de parfaire le tableau.
Car, au-delà des chiffres, ce sont aussi beaucoup de moments de joie, de fêtes et de danses que nous avons partagés, beaucoup de sourires que nous avons échangés et beaucoup de personnes généreuses et chaleureuses que nous avons rencontrées.