Au Brésil

C’est au cœur d’une favela brésilienne que la première édition d’Artivista a débuté. L’objectif : offrir une plateforme aux personnes laissées pour compte et mettre en lumière une réalité souvent ignorée. De Belo Horizonte à Paris, huit artistes graffeurs ont vécu et travaillé côte à côte pendant un mois (juin/juillet 2018) pour embellir plusieurs espaces publics : l’école Benvinda, la favela Morro das Pedras au Brésil, le terrain de sport de l’hôpital Robert-Debré à Paris et la place Séverine au Pré Saint-Gervais. Une approche éducative et civique qui ravive la philosophie des arts de la rue.

Premier arrêt à l’Ecole Benvinda de Carvalho

Située au croisement de plusieurs favelas, cette école publique accueille 1200 élèves de la maternelle au secondaire. Pendant toute la durée du projet, l’équipe a partagé le quotidien de l’école et du quartier et les élèves se sont mobilisés avec enthousiasme ! Il a fallu une semaine pour transfigurer toute l’enceinte de l’école en une gigantesque fresque collective. Ce projet artistique a suscité la curiosité des médias de l’Etat du Minas Gerais qui sont venus couvrir l’événement : une belle fierté pour cette école, d’ordinaire peu considérée au niveau national, que de faire pour une fois la une des journaux télévisés.

Les fresques sur les murs de l’enceinte

Seconde étape, Morro das Pedras

Située en plein cœur de Belo Horizonte, cette favela héberge une population de 25 000 habitants, principalement africaine et indienne. Une ville dans la ville où l’artiste Dagson Silva, natif de ce lieu, nous a ouvert les portes. Artivista a clôturé son action en organisant une visite guidée, à laquelle furent conviées des personnes extérieures à la favela. Toujours médiatisée pour ses violences, Morro das Pedras est alors apparue sous un jour nouveau. Convaincue que l’art peut être une force émancipatrice pour leurs habitants, l’association a permis de changer le regard habituellement porté sur eux.