Shandoul : l’odyssée artistique d’un muraliste libyen en France
Peu d’artistes osent braver l’interdit en Libye, où le street art reste une pratique marginale, voire illégale. Parmi eux, Shandoul se distingue comme l’un des rares muralistes à exprimer sa créativité sur 3 murs de Tripoli. Tout commence avec le programme porté par l’ONG Super Novae dont l’objectif est d’accompagner d’anciens combattants dans leur réinsertion, tant sur le plan civil que professionnel. C’est dans ce cadre, qu’une rencontre inattendue va tout changer. L’association Artivista, partenaire de l’initiative, découvre alors le talent certain de Shandoul.
Une invitation inattendue Lors de l’inauguration de la fresques réalisée au centre-ville de Tripoli, Artivista propose à Shandoul une aventure inédite : venir en France pour une résidence artistique. L’artiste accepte sans hésiter. Grâce à l’appui de l’Ambassade de France en Libye et de l’Institut français, le projet prend forme : 18 jours pour découvrir un nouveau pays, une nouvelle culture, et surtout, pour laisser son empreinte artistique sur les murs français.
Paris, premier acte d’une résidence inspirante La résidence débute au centre culturel La CLEF, à Saint-Germain-en-Laye, où Shandoul est accueilli à bras ouverts par une équipe motivée et passionnée. Dès son arrivée, il réalise une première fresque au cœur même du bâtiment, marquant le début d’une immersion totale dans l’univers du street art parisien. Accompagné par des bénévoles et des artistes locaux, il arpente les rues de Paris, découvre les monuments emblématiques et explore le 13e arrondissement, haut lieu du street art. C’est là, sur les murs du Spot 13, qu’on lui offre l’opportunité de créer une œuvre in situ, au milieu des fresques qui font la renommée du quartier.
Nantes, la rencontre des univers Après dix jours intenses de rencontres, de découvertes et de chocs culturels, Shandoul prend le TGV pour Nantes, où l’artiste muraliste Tanala l’attend. Au sein du collectif Labelrue, une nouvelle aventure commence : deux fresques réalisées à quatre mains, mêlant les univers, les techniques et les sensibilités de deux artistes aux parcours radicalement différents. Le respect mutuel, la complicité et la richesse de leurs échanges artistiques donnent naissance à des œuvres uniques, témoignages vivants de cette rencontre entre l’Orient et l’Occident.
Une aventure humaine et artistique Cette résidence aura été une odyssée humaine, une plongée dans l’inconnu, une célébration de la liberté créatrice. Pour Shandoul, c’est l’occasion de partager son art et de s’ouvrir à de nouvelles perspectives. Pour Artivista, c’est la preuve que l’art peut transcender les barrières culturelles et créer des ponts au-delà des frontières.
